Comment vos yeux peuvent être un marqueur pour le trouble bipolaire

La rétine peut servir de fenêtre au cerveau et à sa fonction

Selon une étude en psychiatrie biologique, un examen spécialisé de la vue peut aider à déterminer si un enfant présente un risque plus élevé que la normale de développer un trouble psychiatrique comme le trouble bipolaire ou la schizophrénie .

Examen de la vue comme facteur prédictif du risque de trouble bipolaire

Dans cette petite étude, un test appelé électrorétinographie (ERG) a été utilisé pour examiner la rétine et son fonctionnement.

La rétine fait partie du système nerveux central et se situe à l'arrière de l'œil. Il contient deux types de lumière sensorielle: les bâtonnets et les cônes.

Les tiges sont en noir et blanc et sont importantes pour la vue dans des conditions de faible luminosité et pour la vision périphérique. Cônes, d'autre part, voir la couleur. L'électrorétinographie fournit une mesure des bâtonnets et des cônes dans la rétine.

Bien que les chercheurs savaient déjà que des anomalies rétiniennes étaient détectées chez les personnes atteintes de trouble bipolaire et de schizophrénie, les effets de la maladie et les médicaments utilisés pour traiter la maladie ont rendu ces résultats inutilisables à des fins de recherche.

C'est pourquoi, dans cette étude, les chercheurs ont examiné les rétines de jeunes adultes en bonne santé (âgés en moyenne de 20 ans) présentant un risque génétique élevé de développer un trouble bipolaire ou une schizophrénie, en raison du trouble bipolaire ou de la schizophrénie. Les examens rétiniens de ces enfants en bonne santé ont ensuite été comparés avec un groupe témoin dont les familles n'avaient pas d'antécédents de ces maladies.

Les résultats ont révélé que dans le groupe à haut risque génétique, la capacité de la lumière à activer les bâtonnets était significativement réduite, par rapport au groupe témoin. Ce résultat est demeuré significatif même lorsque les chercheurs de l'étude contrôlaient l'âge, le sexe et la saison des tests. Il n'y avait pas de différence dans les réponses des cônes entre les deux groupes.

Que signifient ces résultats?

Il suggère que la réponse des bâtonnets de la rétine peut servir de biomarqueur précoce du risque de développer un trouble bipolaire ou une schizophrénie. Cette connaissance peut être utile dans de futures recherches sur les tests génétiques et la prévention.

Cela étant dit, les auteurs de l'étude notent qu'il est difficile de trouver une explication précise de la réduction de la fonction de la tige chez la progéniture à risque génétique élevé. Sur la base d'études animales antérieures, ils suggèrent une anomalie potentielle dans la production ou la sensibilité des récepteurs de certains produits chimiques du cerveau (appelés neurotransmetteurs ) comme la dopamine ou la sérotonine.

Une autre théorie qui pourrait expliquer cette découverte est qu'il existe un processus de développement anormal dans le cerveau des enfants nés dans une famille avec des antécédents de trouble bipolaire ou de schizophrénie. Rappelez-vous, la rétine fait partie du cerveau, connectée par le nerf optique, donc elle sert de fenêtre dans le cerveau.

Enfin, vous pouvez vous demander si une diminution de la réponse des bâtonnets conduit à des problèmes perceptifs réels dans le trouble bipolaire et la schizophrénie? C'est possible, car les personnes atteintes de ces maladies psychiatriques peuvent avoir un léger, mais important problème de perception du monde.

Cela peut contribuer à leur déficience fonctionnelle.

Un mot de

Il est important de noter que d'autres études ont trouvé des anomalies ERG chez les personnes souffrant de troubles psychiatriques comme les troubles affectifs saisonniers, l'autisme, la toxicomanie et les troubles dépressifs majeurs. Cela ne fait que confirmer l'idée générale selon laquelle un changement dans le fonctionnement de la rétine (tel que mesuré par ERG) pourrait un jour aider à diagnostiquer une maladie psychiatrique.

> Sources:

> Hébert M. Réponse rétinienne à la lumière chez la jeune progéniture non affectée présentant un risque génétique élevé de troubles cérébraux neuropsychiatriques. Biol Psychiatrie . 2010 1er février; 67 (3): 270-4.

> J Lavoie, M Maziade, Hébert M. Le cerveau à travers la rétine: l'électrorétinogramme flash comme outil d'investigation des troubles psychiatriques. Prog Neuropsychopharmacol Biol Psychiatrie. 2014 3 janvier; 48: 129-34.

> Schwitzer T, Lavoie J, Giersch A, Schwan R, Laprevote V. Le domaine émergent des mesures électrophysiologiques rétiniennes en recherche psychiatrique: Un examen des résultats et des perspectives dans le trouble dépressif majeur. J Psychiatr Res . 2015 novembre; 70: 113-20.